Avril Jensen aurait aimé être astronaute. Ou scénariste. Ces versions alternatives d’elle-même existent d’ailleurs peut-être dans d’autres dimensions. Par ici, les étoiles ont par contre voulu qu’elle devienne musicienne. C’était, pour ainsi dire, écrit dans le ciel.
Durant l’enfance qu’elle passe entre Montréal, North Hatley et Sherbrooke, elle s’intéresse très tôt à la musique et compose sa première chanson à l’âge tendre de six ans. Elle fonde aussi son premier groupe au primaire. Visiblement en avance sur son temps, cette Avril Jensen.
Initialement formée au violon, l’autrice-compositrice-interprète de dix-huit ans chante et s’accompagne aujourd’hui, la guitare, le piano et le ukulélé en alternance. Plutôt campée du côté gauche de la force, la pop de l’artiste se déploie en français et en anglais, et s’assoit en un lieu étonnant, à l’intersection de l’acoustique et du trap. Habituée du studio et déjà autonome derrière la console, elle voit en son médium un terrain de jeu pour raconter d’innombrables narratifs. C’est que la jeune femme adore apprendre. Sur à peu près tout, tout le temps. Sombrant souvent dans les méandres de l’internet comme dans un vortex, elle puise une vaste part de son inspiration dans les recherches spontanées auxquelles elle s’adonne. Passionnée d’astronomie, de science-fiction et avide de séries télé, elle nomme également les toiles de Van Gogh et la musique de Billie Eilish, Tsar B, Dean et Klô Pelgag parmi les influences qui font de ses chansons de courtes histoires tantôt émouvantes, tantôt désinvoltes.
Réfléchie et posée, la prometteuse nouvelle venue sur la scène québécoise rêve de vivre la tournée et de l’étendre le plus loin possible, peut-être même jusque dans l’espace. En attendant, et puisque toute bonne histoire commence par son commencement, son initiateur extrait, la judicieusement intitulée Attends, a finalement vu le jour à l’automne 2021.